samedi 16 juillet 2011

Marie-Françoise Lubeth

Née au sein d'une famille antillaise le 20 novembre 1962 à Lille et décédée le 10 janvier 2009. Elle connaîtra une carrière de sportive, comme athlète française spécialiste du sprint 100m (11 sec 48) et 4x100m.
Licenciée au Lille Université Club (LUC), elle est sélectionnée dans l’équipe de France du relais 4 fois 100 mètres pour les J.O de Los Angeles (1984).
Elle passe son enfance dans une cité HLM de la banlieue lilloise. Persuadée très tôt que le travail est la condition de la liberté et de l’ascension sociale, elle fait preuve d'une débrouillardise et d'une énergie hors du commun en sport comme à l’école. L’athlétisme devient le moyen de sortir de sa cité. Sa vitesse et sa détermination  lui font suivre un parcours atypique d'une femme étonnante de ténacité, prête à  toutes les souffrances et les sacrifices pour réussir.
Elle fera d’ailleurs tout à la force du poignet : 
 " L’entraînement sportif est un effort très contraignant: on est constamment amené à se dépasser pour améliorer ses performances.
Ce sont des moments difficiles qui engendrent de grandes souffrances physiques et mentales parce qu’elles sont répétitives: le lendemain, l’entraînement reprendra, toujours plus dur; on a des moments de doute. Je puisais en moi pour m’obliger à me surpasser. "

Elle a alors un plan de travail très organisé, au quart d’heure près car elle décide  parallèlement de poursuivre ses études de médecine puis de Sup de Co à Paris. Les examens ont souvent lieu dans les périodes de compétitions :  si un examen se passait entre 9h et 11h30, elle avait une dérogation pour quitter à 11h ce qui lui donnait une 1/2 heure de moins qu’aux autres ! 
Finalement à force de combativité elle deviendra Chirurgien-obstétricienne au Centre Hospitalier de Tourcoing en qualité de chef du service gynécologie.

Mais le véritable tournant de sa vie sera sa conversion : alors qu'elle est enceinte et que son mari s'apprête à la quitter, elle rencontre Jésus-Christ. Dès lors, son destin est attaché à celui de l’Évangile  :
Elle n’utilisera plus sa propre force, celle du poignet, mais se laissera guidé par sa foi en Dieu.
Remarquée  par son attitude chrétienne, elle est très appréciée dans le service hospitalier qu’elle dirige.  En effet, peu de médecins s’excusent auprès de leur personnel, ou demandent pardon, après un énervement .
C'est en s'accrochant fermement à Dieu, son Rocher, qu'elle pourra ensuite traverser la grande épreuve de sa vie :  le cancer.
Contractée en 2004 cette maladie ne l’a quittera plus jusqu’à son départ vers la Patrie céleste.
Elle profitera de cette épreuve ultime pour écrire son autobiographie  : 
 Sprinteuse de Dieu  "
On  y lit notamment :
 "  Dieu a permis que je sois brisée au plus intime de ma chair, et dans une discipline dont je suis spécialiste [] Provoquerai-je le scandale en disant que je suis plus heureuse depuis ma traversée du cancer ? [] On ne voit plus jamais l’existence de la même manière, surtout quand on est chrétien. On n’écoute plus de la même oreille les gens se plaindre pour des futilités.  Les vraies valeurs de la vie s’imposent d’elles-mêmes.  "

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