Chester Williams

Chester fait figure de symbole de la nouvelle Afrique du sud. Pourtant paradoxalement il est le seul noir à représenter son pays lors de la coupe du monde de rugby en 1995.
 Il a joué notamment pour la victoire contre la nouvelle Zélande en finale (15 à 12 pts) et sans doute face à Michael Jones .
 Il est soutenu activement par Nelson Mendela qui vient tout juste (depuis 1994) d'être élu à la présidence du pays et qui lève le boycott pour la première fois, en accueillant la compétition. Même si la majorité des lois anti-apartheid sont abolies,  Chester est impliqué fortement dans le combat contre la ségrégation raciale, au moment où l'on pense encore qu'un joueur noir affaibli une équipe.
Cette fameuse équipe des Springboks est immortalisée par le film "Invictus" produit par Clint Eastwood en 2010 et joué par Morgan Freeman et Matt Damon. McNeil Hendricks joue le rôle de chester Williams.
Une excellente démonstration y est faite sur le climat discriminatoire et raciste de cette période:  les noirs qui soutiennent les anglais et les blancs acclamant les sud-africains.
Aussi Chester n'a pas été à l'abri d' insultes racistes ou de propos avilissants par le monde sportif. Il affirme lui-même avoir souffert de cette situation oppressante jusqu'au sein de sa propre équipe où il a été isolé.
Il aura fallu d'ailleurs mettre par la suite des quotas blancs-noirs pour qu'il y ait un semblant de parité dans cette équipe des "vert et or".

Le springbok noir a marqué au cours de sa carrière 14 essais pour son pays et connu 27 sélections en équipe nationale jusqu'en 2000.
Né le 8 août 1970 à Paarl, il débute le rugby à l'âge de 8 ans et terminera sa carrière 22 ans plus tard à cause de multiples blessures du genou. Aujourd’hui il est entraîneur et s'occupe d'équipe impliquée dans le

championnat national de la Nouvelle Zélande (la Currie Cup).  Il est aussi l'entraîneur de l'équipe national de rugby à 7.

Sa réussite, il l'a doit à sa force de caractère qu'il tire de sa relation avec Dieu.
 il prie et lit la Bible tous les jours.
"je tire ma force dans ma relation  quotidienne avec Dieu comme celle que mes parents ont eu avec moi quand j'étais enfant".

Sa foi a été rudement mise à l'épreuve à la mort de son frère. "Mais grandir dans cette relation père-fils avec Dieu m'a permis de voir sa main à l'oeuvre et de lui faire confiance en toute occasion."
Le fait de jouer à un haut niveau en rugby occasionne une pression terrible de la part des adversaires, des fans et être chrétien  lui permet de gérer cette difficulté différemment. " La compétence la plus précieuse qu'un joueur doit acquérir est le pouvoir de gérer la pression."
"Je ne suis pas seul dans la gestion de la pression  et quelque soit l'issue d'une rencontre, je peux me reposer en Christ, je peux louer Dieu."