Né le 25 avril 1970 à Fort de France, il a surtout évolué dans les grands clubs de la banlieue parisienne. C'est à l'âge de vingt ans qu'il gagne le continent français, alors que le handball est encore un sport confidentiel et amateur. Sept ans plus tard il partira pour 10 saisons au club professionnel allemand de Magdebourg, avec lequel il gagnera la Ligue des Champions en 2002.
Il termine sa carrière sportive au club de Monpellier en 2009, pour se destiner ensuite à une carrière politique. Il est élu au conseil régional du Languedoc-Roussillon sur la liste de Georges Frêche. On le voit aussi consultant sur France Télévision pour commenter la victoire écrasante des Bleus aux championnats d'Europe 2014.
Au sein de l'équipe de France Joël a un surnom: "le révérend" car il a toujours sa bible avec lui. Quand il ne joue pas il étudie les Saintes Écritures et donne l'exemple sans austérité. Mais il ne fait pas de prosélytisme dans l'équipe "je ne veux pas être le prosélyte du groupe, répète-t -il. Par contre il ne s’adonne pas à la boisson, à la fête, il ne siffle pas les filles dans les rues. C'est un gars qui apaise, rassure dans le collectif. Au début les joueurs disaient entre eux: "Eh! Venez voir, on a chez nous un gars qui a la foi!"
La foi il ne l'a pas toujours eu.
Enfant, "le bras gauche de Dieu" comme le surnomme un journaliste de Libération, n'aimait pas la version de Darwin ou l'homme descend du singe. Et il n'aimait pas non plus aller à la messe avec ses parents. "Je voulais parler à Dieu directement[...] mais chez les catholiques, il y a plein de sous-chefs; des saints en veux-tu en voilà et par dessus le marché des bienheureux et aussi des madones en pagaille. Si bien qu'avant d'arriver à Christ en personne, il convient de patienter dans le couloir". Sa voie, il l'a trouvera dans la Bible et la prière.
Daniel Constantini, son premier sélectionneur précise que "sur le terrain c'est un guerrier et, en dehors un élément apaisant pour l'équipe. Au dernier Mondial, il s'est révélé aux autres et à lui-même". Pour Claude Onesta, Abati est l'ailier solide dont il a besoin, "c'est aussi un régulateur d'ambiance, un type bon" L’entraîneur national respecte ses convictions et ne plaisante jamais sur sa foi. En équipe nationale, le numéro 18 partage sa chambre avec le gardien Christain Gaudin et deux autres joueurs qui l'ont choisit par affection. "On le charrie sur sa foi, et lui le prend très bien, sans jamais s’énerver."
Joël rajoute:" J'imagine qu'ils me voient comme un homme bienveillant. Ils aiment quand je leur lis des passages de la Bible. Quand nous avons gagné le Mondial, j'ai crié "Alléluia!". Et ils se sont mis à crier "Alléluia!" à leur tour; Et il s'est passé un truc."
C'est une nouvelle considérable, car le Saint Esprit souffle bel et bien sur les Bleus.
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